Nous recevons Kristopher KOINER, originaire de Vancouver Canada, ingénieur en informatique, à Lyon depuis quelques mois, intéressé par les transports, et qui a souhaité entrer en contact avec notre association pour éventuellement adhérer. Il a travaillé en Autriche et antérieurement sur d’autres continents, Australie, Hong Kong, Chine continentale, Japon et a pu fréquenter et observer leurs réseaux TC.
REM : discussion sur un Réseau Express Métropolitain pour la desserte ferroviaire de la périphérie de l’agglomération, et sur les problèmes à résoudre pour le mettre en place :
– Utilisant le réseau SNCF, il serait à priori sous le régime TER, donc dépendant de la Région AuRA, alors que le besoin est beaucoup plus local. Idéalement, il faut définir le service qu’on souhaite, puis faire les investissements nécessaires. Se pose aussi le problème du partage des déficits d’exploitation car le coût kilométrique facturé par la SNCF (environ 25 €) est particulièrement élevé, et le ratio recettes/dépenses est très faible pour ces services de trains de banlieue avec majorité de voyageurs abonnés.
– En outre les plus-values immobilières que l’amélioration du réseau de transport ne manquera pas de générer ne profitent qu’aux propriétaires privés et ne sont pas récupérables par la Collectivité qui a financé (au contraire de ce que le droit permet dans certains pays étrangers et partiellement en Ile de France)
– Il dépend aussi de la résorption du Nœud Ferroviaire Lyonnais, qui exige de grosses dépenses. Qui, de l’État, de la Région ou de la Métropole, se lancera dans l’opération ? L’augmentation de fréquence nécessaire pour créer un service attractif est confronté au problème de saturation des voies (SNCF Réseau évalue la capacité à 10 sillons par heure et par voie, 40 sillons sur les 4 voies d’accès nord et sud de la gare Part Dieu, utilisés à 100 % juste avant la crise sanitaire Covid-19). Le système ERTMS niveau 2 pourrait améliorer la situation en autorisant des trains plus rapprochés en fonction de leurs caractéristiques, mais exige un équipement sur toutes les locomotives utilisées sur la zone équipée.
Railcoop : l’association décide l’acquisition de 3 parts de la coopérative Railcoop qui s’emploie à mettre en place un service voyageurs intercité Lyon – Limoges – Bordeaux avec arrêt dans plusieurs gares intermédiaires sur la ligne.
Tramway T3 : Le BET SYSTRA avait produit en 2013 pour la Région une étude qui privilégiait un service BHNS de Meyzieu les Panettes vers Crémieu. A la demande du SYRAL, le bureau d’étude EGIS Rail a analysé fin 2020 des scénarios pour des liaisons ferroviaires sur le CFEL jusqu’à Lyon Part Dieu, du moins impactant au plus impactant :
1) Prolongement de certaines circulations T3 existantes.
2) Ajout de nouvelles circulations (omnibus).
3) Ajout de nouvelles circulations expresses (à l’image du RhônExpress).
Dans les scénarios 1) et 2) et selon le nombre de services nécessaires sur l’axe T3, la robustesse et la régularité de ligne pourraient être affectée. Le 1) pourrait impacter les espaces publics et le PEM Part-Dieu.
Le 2) augmentera la charge sur l’infrastructure et impactera les espaces publics et le PEM à Part-Dieu.
Le 3) génère une interaction CFEL/T3/RX/T7) très complexe-> possible perte de régularité et de robustesse entraînant une hausse des temps de parcours. L’ajout de nouvelles circulations augmentera la charge sur l’infrastructure, et impactera les espaces publics et le PEM à Part-Dieu.
Les études en cours au SYTRAL permettront de conforter l’un des scénarios à l’automne.
Métro E : il fera cet automne l’objet d’une consultation au même titre qu’un prolongement du MA vers Meyzieu, du MB vers Caluire/ Sathonay / Rillieux, du MD vers La Duchère. Eric TOURNIQUET déplore l’effacement de la concertation 2019, qui donne un avantage au ME temporel sur les autres opérations. Nicolas STRASSARINO et moi même jugeons au contraire que cette consultation peut permettre d’analyser la desserte de l’ouest en incorporant des propositions que le dossier de concertation 2019 avait écartées.